Savoir rompre …
Savoir rompre ou la rupture au masculin
Le sujet est vaste. Contrairement aux femmes, les hommes ont pour la plupart des difficultés à affronter la fin d’une relation. Je reçois souvent des courriels de candidats « vraiment désolés », qui me disent souhaiter faire la connaissance d’une personne plus comme ci, plus comme ça et qui, à la fin du message, me chargent invariablement d’éconduire l’infortunée candidate à leur place.
L’homme prétend ne pas savoir rompre ou rompt brutalement et donne rarement les raisons de sa décision, et cette incapacité à s’expliquer clairement prive la femme de la ressource qui lui permettrait de surmonter ce revers et d’aborder une nouvelle rencontre sans appréhension. De plus, quitter l’autre sans explication, c’est ne lui laisser aucune chance de défendre son point de vue.
Les hommes ont beaucoup de mal à dire les choses TOUT de GO! D’ailleurs, quand ils font appel à mon agence matrimoniale , ils me questionnent toujours sur mon implication dans le suivi de la relation, ce qui est une demande cachée du type : « Si la candidate ne me convient pas » ou « Si ça ne va plus entre nous, puis-je compter sur votre intervention ? ». Eh oui, l’homme est dans l’action, il recherche du concret et des résultats ; devoir expliquer les motivations d’une rupture est synonyme pour lui de perte de temps et de complications. Savoir rompre est pour lui infiniment compliqué.
Les décisions amoureuses chez l’homme.
Elles sont inexistantes dans le domaine qui nous intéresse, la rencontre organisée. Le candidat oscille donc entre le prétexte ne ne pas savoir rompre, le désir de rompre et la culpabilité de passer pour ce qu’il n’est pas. Il arrive même qu’il développe une attitude totalement immature, en mettant sur le compte de mes choix l’échec de la présentation. Un moyen de ne pas endosser le costume du « lâcheur » et de l’indécis chronique, car, bien sûr, la candidate avait été accueillie avec grand intérêt.
Ironie de l’histoire, ce sont précisément les hommes qui savent rompre que les femmes désirent le plus garder auprès d’elles. À l’inverse de ceux qui vivent dans une sorte d’indécision perpétuelle, souvent associée à l’incapacité à s’impliquer dans une vraie rencontre sérieuse, les hommes capables de dire « Je ne suis pas attiré » ou « Je ne souhaite pas poursuivre la relation » savent ce qu’ils veulent et où ils vont. Et ce sont eux les « vrais hommes », pour elles.
Esther
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