Comment se remettre d’une déception amoureuse ?
L’amour, c’est connu, nous apporte nos plus grandes joies comme nos plus grandes peines. Au rang de ces dernières, la déception amoureuse peut donner le sentiment que notre vie s’est arrêtée, qu’on ne retrouvera jamais le bonheur et avoir de graves répercussions sur notre estime personnelle.
Pourtant, comme le prouve sans cesse la vie, il n’en est rien.
Une déception, voire plusieurs au cours d’une vie, cela fait partie des étapes qui vont jalonner notre parcours affectif et qui sont presque impossibles à éviter dès lors qu’on fait preuve d’un peu d’exigence en matière de rencontre et de sentiments (comprenez par-là que les seul(e)s qui n’auront pas à en souffrir sont celles et ceux qui décident de rester pour la vie avec une personne même quand la vie à deux leur paraît impossible voire insupportable !).
Le tout donc, face à ce genre d’épreuve, est de réussir à s’en remettre pour ne pas (trop) souffrir. Nous avons cherché à savoir comment, à vous trouver les meilleurs trucs basés sur l’expérience de professionnels et sommes pour cela allés consulter deux experts des relations sentimentales :
Patrick Harris, coach en séduction depuis 22 ans, auteurs de nombreux ouvrages ( dont le best-seller Drague et Séduction aux éditions Dreamland) et Nathalie Parein, psychologue clinicienne et sexologue, psychothérapeute. C’est parti !
Patrick Harris
Nathalie Parein
Diagnostiquer la déception amoureuse
D’abord, rappelons-le : une déception amoureuse, c’est normal !
On a toutes et tous connu ces sentiments, de s’enflammer pour quelqu’un qui ne nous aime pas de retour, ou de commencer une histoire avec une personne dont, peu à peu, nous nous rendons compte qu’elle n’est pas celui ou celle que l’on croyait.
Ou tout simplement qu’il y a trop de différences entre nous, voire quelque chose de plus indicible, de plus mystérieux, qui ne « passe » pas.
Or, en matière amoureuse, il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon d'être, pas de bonne ou mauvaise raison de se réunir ou au contraire se séparer : tout ce qui compte, c’est l’alchimie entre deux personnes.
C’est pour ça que l’entente amoureuse est si rare… Et qu’une déception peut faire aussi mal.
« C'est vraiment dur » rappelle Nathalie Parein, en parlant de ce moment où l’on est « au fond ».
Il peut y avoir de la tristesse, de la colère , ajoute-t-elle :
« On se dit « c’est fini, cette histoire ne se fera pas », on se dit qu’on ne retrouvera jamais quelqu’un comme ça .
Mais, justement, c’est ça qui est important, on ne retrouvera jamais exactement la même chose, et il faut l’accepter, car c’est une bonne chose !
Accepter que cette histoire se termine et qu’il n’y aura, certes, plus jamais exactement la même chose, mais parce qu’il y aura autre chose. Une autre personne, une autre complicité.
« Il ne faut jamais oublier que le cerveau est divisé en deux parties, le conscient et l’inconscient » rappelle quant à lui Patrick Harris, quand on lui demande de décortiquer les effets d'une déception amoureuse.
Or, c’est bien l’inconscient qui décide de nos émotions. Tel un ordinateur, il enregistre toutes nos informations depuis notre naissance, n’oublie rien, stocke tout et, en même temps, il suit un programme. Il est programmé pour qu’on mange, qu’on dorme et pour nous pousser à la procréation.
Pour nous faire atteindre ces objectifs, il utilise des hormones et des neurotransmetteurs : les endorphines qui, pour le dire vite, rendent heureux, font se sentir « bien », la dopamine, qui agit sur la motivation et le désir, et l’ocytocine, moins connue mais qui a beaucoup d’effet, qui rend plus généreux et favorise l’empathie.
Les endorphines, qui sont aussi produites par la consommation des drogues les plus puissantes (et donc les plus dangereuses), comme l’opium ou l’héroïne, procurent un grand plaisir... Or ce sont elles qui vont s’arrêter brutalement en cas de déception amoureuse. C’est ce qui crée cette sensation de dépendance.
« Mais comme la dopamine, elle, est toujours sécrétée, car l’inconscient veut toujours se reproduire, ne comprend pas les enjeux particuliers d’un couple, on désire toujours. En résumé, on est triste mais on désire encore. C’est cela, cette dichotomie, qui fait si mal. »
Au cœur de l’orage, donc, gardez en mémoire qu’il y a un après. Ce n’est pas, d’ailleurs, si difficile à croire que ça en a l’air, la vérité c’est souvent qu’on ne veut pas y penser.
Simplement qu’il faut savoir, garder en mémoire que la souffrance, toujours (non pas le plus souvent, mais bien toujours) s’arrête et que les nouvelles rencontres, toujours là aussi, se font.
Dans l’étape, on aura, de fait, simplement appris à mieux se connaître, à savoir ce que l’on aime… Et ce que l’on n’aime pas.
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Sortir de la déception amoureuse
« C’est quelque chose de tragique », relève Patrick Harris : « Quand l'autre s'en va, il prend d'autant plus de valeur. Là encore, vous pouvez blâmer vos inconscient », poursuit-il.
« L’inconscient croit dur comme fer que ce qui est rare a de la valeur, parce que pour l’être humain, tout ce qui est rare est cher, tout ce qui est difficile à obtenir, quelle que soit sa véritable valeur ou son utilité, on ne veut absolument pas le perdre.
Les mêmes mécanismes sont à l’œuvre vis-à-vis des personnes. C’est ce qui fait, en cas de déception amoureuse, qu’on ne garde tout à coup de l'autre que les bons moments et qu'on ne se souvient que de ce que l'on aimait.
« Comme dans un deuil », renchérit Nathalie Parein « on va traverser un certain nombre de phases dont on ne peut pas faire l’économie : la colère, la tristesse, l’acceptation…
Et puis on remonte petit à petit, en se disant « Je vais reconstruire quelque chose, je vais ressortir, faire des choses qui me font du bien… »
Donc, il peut y avoir après d’autres rencontres, d’autres personnes… Avec des choses qui iront bien et des choses qui iront moins bien. Le tout est de savoir se situer par rapport à elles.
C’est bien cela qu’il faut comprendre, c'est que c'est avec ces éléments, avec ce que l'on a appris que l'on peut construire, ensuite, une histoire durable.
Mais en attendant, que faire ? Difficile de répondre à cette question de manière généralisée, tant chaque individu est différent.
On sait ce qu’il ne faut pas faire :
- S’enfermer ;
- Ruminer ;
- Espionner l’autre sur Facebook (et encore moins dans la « vraie vie » !) ;
- Se repasser le film en boucle ;
Bref, se dire que tout est de sa faute quand en réalité une histoire comme une déception est, toujours, une question d’alchimie et surtout, ne pas se taire.
Oui il faut parler
À vos amis, à vos proches, ou à un(e) professionnel(le).
Le tout est de pouvoir le faire sans scrupules, sans censure. Souvent, une simple question, un simple regard décalé, une observation, une remarque, suffit à vous sortir de cette sensation de « film en boucle », vous permet de vous rappeler quelque chose que vous ne supportiez pas et peut vous redonner la sensation de respirer quand tout vous étouffe.
Enfin, tâchez donc d’avoir un peu d’égards pour vous-même. Traitez-vous comme vous traitez vos meilleurs amis, ne soyez pas votre pire juge, critique et ennemi.
La déception amoureuse, ça arrive, c’est difficile et ça n'est pas de votre faute, si l’accord ne se fait pas, si le timing de vos parcours respectifs n’était pas le bon, si quelque chose -sexuellement par exemple- cloche entre vous.
C’est une grande tentation de s’accuser d’un bloc (ou d’accuser l’autre de manière tout aussi unilatérale). C’est même, dans bien des situations, une phase nécessaire.
Mais alors, il vaut mieux la vivre en conscience, en sachant que c’est une phase, précisément. Qu’on a le droit d’être en colère. Il est même, dès lors, conseillé de l’exprimer auprès de ses proches, ou d’un élément extérieur comme un psychologue ou un coach, pas auprès de l’être aimé, au risque de faire du mal, de culpabiliser, et de repartir « pour un tour » tout comme de garder en mémoire qu’elle n’a qu’un temps, qu’elle passera.
La déception amoureuse n’est qu’une étape sur le chemin de la connaissance de soi, qui seule peut mener à une rencontre authentique, sérieuse, épanouissante et durable.
Conclusion
Et après ?
On a tendance à l’oublier, mais les joies sont toujours plus fortes que les chagrins. Ce sont elles qu’on garde, au fond de nous, jusqu’à la fin de nos jours. Ce sont elles qui restent. Et un seul instant de bonheur peut suffire à effacer des années de souffrance.
Mais comment faire ?
« Le plus important pour sortir de la déception amoureuse », conseille Patrick Harris, « c’est de parler à votre inconscient, de lui rappeler que, non, ça n’est pas la dernière fois, la seule fois possible, et que vous ferez d’autres rencontres ».
Donc il faut prendre soin de votre amour-propre, de votre confiance en vous, et ne pas hésiter, dès que possible, à cultiver un esprit de rencontre.
Pas forcément tout de suite pour trouver l’amour, non, mais pour entretenir votre cerveau reptilien dans l’idée que ça n’est pas fini.
« Sortez, parlez à du monde, inscrivez-vous à des sites de rencontre, même si vous n’y croyez pas encore, même si vous n’avez pas vraiment envie, prenez-le comme une gymnastique cérébrale. »
« Il faut être clair sur soi, ce que l’on veut, ses attentes, ses valeurs », complète Nathalie Parein. « Être au clair là-dessus. Et si on répète éternellement un schéma, par exemple de rencontrer des gens qui sont proprement nocifs, il faut comprendre le comment et le pourquoi -et là ça peut être doublement important de parler à un professionnel ».
Mais ensuite ?
Se dire " J'ai vécu, je me suis enrichi(e)".
Dès lors, on va rencontrer, précisément, une autre personne, une autre personnalité, avec des choses intéressantes à découvrir, aussi bien physiquement qu’humainement, retrouver cette joie de la découverte, de la complicité. C’est le plus important, cette envie de découvrir une nouvelle personne, de partager d’autres choses, nouvelles. En somme, de retenter l'aventure.
- Vous avez déjà vécu une déception amoureuse ?
- Avez-vous réussi à la surmonter ?
- Qu’est-ce qui, tout à coup, vous a sorti du gouffre, de la sensation que c’était la fin, la seule et unique bonne personne, la seule et unique possible, pour vous ouvrir à nouveau à l’autre et à retrouver cette inestimable confiance en vous ?
- Ou au contraire, avez-vous encore des questions sur le sujet ?
N'hésitez pas à nous en faire part en commentaire ou à nous envoyer vos témoignages…
Je serai heureuse d’en faire bénéficier mes lecteurs et lectrices dans un prochain billet sur ce blog. D’ici-là, n’oubliez pas que l’on grandit, partout et toujours.
Merci à Patrick Harris et à Nathalie Parein pour leur temps et leur aide précieuse.
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